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Sécuriser son site internet : les 10 fondamentaux à connaître quand on est entrepreneur (ou futur entrepreneur)

Dernière mise à jour : 5 mai


Carte de blog sur la sécurisation de sites, 17K vues. À droite, photo d'un homme avec lunettes. Fond bleu clair, bouton "En lire plus".

Créer un site internet, c’est poser les premières pierres de sa présence digitale. C’est donner vie à une vision, incarner une idée, valoriser une offre. Mais dès la mise en ligne, une autre réalité s’impose : celle des menaces numériques. Entre cyberattaques, tentatives de piratage, fuites de données ou sabotages, la sécurité de votre site internet devient rapidement un enjeu aussi stratégique que le design ou le SEO. Découvrez les précieux conseils d'Allan Kinic, un expert dans le domaine de la cybersécurité et de la prévention des risques numériques ainsi que fondateur de Prevention-Internet.fr.


Astuce : découvrez comment créer un site internet pour vous assurer de mettre en place tous ces précieux conseils le plus tôt possible.





Chaque année, des milliers de sites, que ce soit pour des petites entreprises, associations ou même d’indépendants sont ciblés. Et dans la grande majorité des cas, ces attaques auraient pu être évitées avec quelques réflexes simples. En tant que professionnel de terrain, j’ai accompagné des centaines de structures, des startups ambitieuses aux associations de quartier. Ce que j’ai appris, c’est que la cybersécurité n’est pas qu’une affaire technique : c’est avant tout une posture, une manière de penser la gestion de son site, de ses outils, de ses équipes.


Voici un guide complet, fondé sur mon expérience, pour vous aider à avoir un site internet sécurisé, éviter les pièges les plus fréquents et protéger votre activité dès aujourd’hui.




1. Choisissez un hébergeur sérieux pour un site internet sécurisé


L’hébergement est trop souvent perçu comme une simple case à cocher. Mais en réalité, c’est la première couche de défense de votre site. Un client m’avait confié son site après plusieurs incidents inexpliqués. En creusant, on s’est aperçu que l’hébergeur, choisi uniquement pour son tarif, ne proposait ni pare-feu, ni sauvegarde automatique, ni protection anti-DDoS. Résultat : site régulièrement inaccessible, pertes de données, image écornée.


Un bon hébergeur doit proposer :

- Un certificat SSL gratuit

- Des sauvegardes automatisées et externalisées

- Une surveillance H24 de ses serveurs

- Un support technique réactif

- Une infrastructure résiliente face aux pics de trafic et attaques

C’est la base sur laquelle tout repose. Ne négligez jamais ce choix.




2. Certificat SSL, une protection indispensable pour la confiance (et pour Google) pour avoir un site internet sécurisé


Le SSL n’est pas qu’un joli cadenas vert dans la barre du navigateur. Il chiffre toutes les données échangées entre l’utilisateur et votre site. Que vous ayez un simple formulaire de contact ou un tunnel de vente complet, l’absence de chiffrement peut exposer vos visiteurs à des interceptions malveillantes.


Au-delà de la sécurité, c’est aussi un facteur de référencement (Google le prend en compte dans son algorithme) et de réassurance pour vos clients. Un site sans SSL aujourd’hui, c’est comme une porte sans serrure, ça ne rassure personne.



3. Mettez à jour tout ce qui peut l’être (CMS, plugins, thèmes...)


Chaque mois, des failles de sécurité sont identifiées dans les outils web les plus courants. Et chaque mois, des milliers de sites se font pirater parce que ces mises à jour ne sont pas appliquées.


Exemple concret, une agence web m’a appelé pour un piratage sur une dizaine de sites clients. Le point commun ? Un plugin obsolète non mis à jour depuis deux ans. Ce genre d’erreur coûte très cher, en temps, en réputation et parfois en responsabilités légales.


Si vous êtes sur une plateforme comme Wix, vous bénéficiez d’un écosystème plus fermé et protégé pour un site internet sécurisé. Mais cela ne dispense pas de vigilance, surtout si vous utilisez des applications tierces ou des scripts externes.


Conseil : découvrez les forfaits premiums Wix pour connaître l’écosystème qui protège votre site. 



4. Des mots de passe complexes, c’est non négociable pour un site internet sécurisé


En 2025, il est encore fréquent de croiser des identifiants comme "admin" / "admin123". C’est aberrant. Les mots de passe sont la première barrière contre une intrusion.

Mes conseils :

- Utilisez un gestionnaire de mots de passe (comme Bitwarden ou Dashlane)

- Créez des mots de passe uniques pour chaque outil

- Activez la double authentification dès que possible

- Ne partagez jamais vos accès par email ou messagerie non chiffrée



5. Sécurisez vos formulaires, là où l’attaque commence souvent


Un simple champ de contact peut permettre à un pirate d’injecter du code dans votre base de données si rien n’est filtré. Sur un site à destination éducative, j’ai vu un script malveillant inséré via un champ de recherche mal protégé… qui redirigeait les visiteurs vers un site frauduleux. L’image de l’établissement a été lourdement ternie.


Les formulaires , qu’il s’agisse de contact, d’inscription ou de recherche, sont des points d’entrée très souvent visés par des attaques de type injection SQL, XSS (cross-site scripting), ou encore CSRF (Cross-Site Request Forgery). Et le pire, c’est que ces attaques passent généralement inaperçues jusqu’à ce que les dégâts soient visibles : redirection vers des sites frauduleux, suppression de données, vol d’identifiants, etc.


Ce type de faille touche aussi bien des sites vitrines que des plateformes e-commerces. En formation, je prends souvent l’exemple d’un site internet d’une municipalité ,dont le champ de contact mal protégé a permis à un pirate d’envoyer des centaines de spams à partir du serveur du site. Résultat : site blacklisté par les fournisseurs de messagerie, et réputation mise à mal auprès des administrés.


Protéger ses formulaires s’inscrit pleinement dans la logique de défense en profondeur pour un site internet sécurisé. Il ne faut pas se contenter d’une protection côté interface (client), mais vérifier et filtrer chaque donnée côté serveur, là où l’utilisateur ne peut intervenir. C’est aussi là qu’un pare-feu applicatif (WAF) peut détecter et bloquer des comportements anormaux.


Utilisez :

- Des validations côté client et serveur

- Des champs filtrés

- Un CAPTCHA pour éviter les robots

- Des règles de pare-feu applicatif si disponibles



6. Les sauvegardes régulières, l’arme secrète contre les imprévus


Le pire moment pour penser à une sauvegarde… c’est après une attaque. Et je parle d’expérience. Un site e-commerce ayant négligé ce point a perdu l’intégralité de ses fiches produits, soit 6 mois de travail. À l’inverse, une école que j’accompagnais a pu restaurer son site en 20 minutes suite à un bug critique, simplement parce que la sauvegarde était planifiée tous les soirs. Rappelez-vous de l'incendie du data center d'OVH à Strasbourg en 2021. Il reste aussi un exemple marquant. Des milliers de sites ont été perdus faute de sauvegardes délocalisées. Plusieurs entreprises ont vu des années de travail disparaître en quelques heures. Car oui, même les infrastructures les plus solides ne sont pas infaillibles.


Une méthode que je recommande systématiquement, que ce soit en entreprise ou auprès des étudiants que je forme, c’est la règle du 3-2-1. Elle est simple, mais terriblement efficace :

  • 3 copies de vos données (l’original + deux copies)

  • 2 supports différents (par exemple : serveur + disque externe)

  • 1 copie hors site (cloud sécurisé ou hébergement distant)


Cette approche permet de parer à presque tous les scénarios : défaillance matérielle, piratage, erreur humaine ou catastrophe naturelle. Elle fait partie des bases que j’enseigne dans tous mes modules de sensibilisation à la cybersécurité. Et c’est aussi un moyen d’avoir un site internet sécurisé. 



7. Installez une solution de surveillance


Un bon système de monitoring vous alerte en temps réel si quelque chose d’inhabituel se produit : tentative de connexion suspecte, modification de fichier, pic de trafic inhabituel... C’est ce qui m’a permis de stopper une attaque sur un site vitrine avant qu’elle ne compromette le serveur.

Vous pouvez utiliser des outils de journalisation, de détection d’intrusion, ou même des plugins spécialisés selon votre CMS.



8. Moins d’accès, moins de risques


Plus il y a de comptes administrateurs, plus le risque augmente. Limitez les accès au strict nécessaire. Et surtout : supprimez les anciens comptes, les freelances ayant terminé leur mission, les stagiaires, etc.


Je recommande aussi de tracer les connexions (adresses IP, heures, localisation) pour repérer rapidement les comportements anormaux.


Ce principe rejoint ce qu’on appelle en cybersécurité la gestion du moindre privilège. Chaque utilisateur ou collaborateur ne doit avoir accès qu’aux ressources strictement nécessaires à l’exécution de ses tâches. Cela réduit considérablement l’impact potentiel en cas de compromission de compte. Un prestataire extérieur n’a pas besoin d’un accès complet à votre site, un rédacteur n’a pas besoin d’intervenir sur les paramètres techniques, etc.

J’insiste souvent sur ce point, car c’est l’un des réflexes les plus simples à mettre en œuvre et pourtant l’un des plus négligés.


Dans certains contextes plus sensibles, il est aussi pertinent d’adopter une approche Zero Trust (zéro confiance par défaut), un modèle de sécurité qui considère que toute tentative d’accès, même interne, doit être vérifiée, validée et surveillée. Ce modèle repose sur l’idée que la menace peut venir aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, intentionnellement ou non. Il encourage des pratiques comme l’authentification renforcée, la segmentation des accès et le contrôle permanent.


Adopter une telle posture, même à petite échelle, permet d’anticiper les erreurs humaines, les abus de droit ou les intrusions silencieuses.



9. Formez vos équipes


Dans 8 cas sur 10, les failles de sécurité ne viennent pas d’un virus ultra-sophistiqué ou d’un hacker caché dans l’ombre… mais d’une erreur humaine. Un clic malheureux sur un lien frauduleux, un mot de passe partagé via une messagerie non sécurisée, un document sensible stocké sur un cloud public sans mot de passe… Ce sont ces gestes simples du quotidien qui ouvrent la porte aux incidents.


Et c’est justement là que tout se joue : la formation et la sensibilisation sont les remparts les plus efficaces contre les cybermenaces.


Depuis maintenant plusieurs années, à travers Prevention-Internet.fr, j’interviens auprès de structures très variées : des entreprises de toutes tailles, des collectivités locales, des établissements scolaires, des associations, des centres médico-sociaux, et même des dispositifs de protection de l’enfance. Mon objectif est toujours le même : rendre la cybersécurité compréhensible, concrète et applicable, quel que soit le niveau technique du public.


Voici ce que je propose concrètement :

  • Des ateliers de sensibilisation sur mesure, adaptés aux réalités métier des équipes : marketing, RH, comptabilité, direction, etc.

  • Des sessions interactives pour les jeunes dans les collèges, lycées ou écoles supérieures, avec des cas concrets, des démonstrations d’attaques (simulées), et des échanges autour des bons réflexes numériques.

  • Des modules spécifiques pour les publics fragiles ou en situation de handicap, avec une approche inclusive et bienveillante.

  • Des interventions post-incident, pour accompagner une structure après un piratage ou une fuite de données, et transformer l’incident en opportunité de montée en compétences.


Dans tous les cas, je m’appuie sur une méthode pédagogique simple et efficace : dédramatiser sans minimiser. Parce que la cybersécurité ne doit pas faire peur. Elle doit devenir un réflexe.


Je suis convaincu que la meilleure technologie du monde ne vaut rien sans des utilisateurs formés, responsabilisés et confiants. C’est pourquoi chaque site, chaque organisation, devrait intégrer la formation à la cybersécurité dans son plan d’action dès le départ, et non après un incident.



10. Faites auditer votre site par un professionnel


Un audit sérieux permet d’avoir une vision claire de vos points faibles. Et ce n’est pas une simple case à cocher. On analyse la configuration technique, les pratiques internes, les comportements utilisateurs, les dépendances extérieures. Je fournis ensuite un plan d’action priorisé, accessible, adapté au profil de l’entreprise.


C’est souvent à cette étape que les décideurs prennent vraiment conscience des enjeux… et commencent à mettre en place une vraie stratégie de cybersécurité.



Anticiper, c’est protéger votre réputation, vos clients et votre avenir


Avoir un site internet sécurisé, ce n’est pas une contrainte technique. C’est une démarche proactive, une preuve de sérieux, un gage de confiance. Ce n’est pas un secret, la digitalisation s’accélère et négliger sa sécurité numérique revient à laisser sa vitrine sans surveillance… en plein centre-ville.


Si vous êtes entrepreneur, porteur de projet, freelance ou dirigeant d’une petite structure, ne remettez pas à demain ce que vous pouvez sécuriser aujourd’hui. Les risques sont réels, mais les solutions sont accessibles.


Et si vous avez besoin d’y voir clair, de faire le point ou d’agir concrètement, je vous accompagne sur sur simple demande.


Allan Kinic,

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