Les artistes, photographes, designers et autres créateurs de visuels sont tous familiers avec les problèmes légaux liés à la diffusion de leurs images. Si partager une œuvre sur Facebook permet d’acquérir une certaine notoriété, la nature des réseaux sociaux rend la copie facile et met en péril les droits d’auteur du créateur de l’image. Il en va de même pour les visuels présentés sur un site Internet.
Les Watermarks (en français tatouages numériques) constituent un excellent moyen de protéger ses images d’abus illégaux. Ces inscriptions empêchent les amateurs de belles œuvres de mauvaise intention de s’approprier les créations d’autrui. Et pour cause, ces « tatouages » font partie intégrante du visuel partagé et l’accompagnent même si l’on effectue une capture d’écran ou que l’on tente la célèbre technique du « clic-droit – Enregistrer l’image sous… ».
Utiliser des Watermarks pour ses créations est donc doublement effectif : cette technique permet de protéger ses images d’une part, et de rendre son nom viral (puisqu’il est tatoué dessus) d’autre part. Si vous craignez que vos images ne se retrouvent entre des mains malveillantes au clic droit léger, nous vous recommandons chaleureusement de continuer la lecture.
La seule question à 100 € : comment appliquer ces fameux Watermarks sans ruiner l’esthétique des visuels ? Voici quelques conseils qui vous aideront à y parvenir facilement.
Un guide rapide pour créer votre Watermark
Utilisez un service en ligne gratuit pour créer votre Watermark et l’intégrer sur vos images. Watermark.ws, WaterMarquee et PicMarkr sont de très bonnes options.
Commencez avec le symbole de copyright © afin d’asseoir votre droit d’auteur.
Les fous de propriété intellectuelle auront tendance à étaler leur Watermark sur toute la largeur de l’image, histoire de s’assurer qu’aucun malentendu ne survienne. De manière générale, les artistes à la frilosité modérée placeront un tatouage digital subtil dans l’un des coins du visuel. La beauté de l’œuvre n’en sera pas (ou peu) affectée et les spectateurs pourront la savourer du regard avec le même plaisir.
Les artistes trop confiants souffrent également d’un problème de protection de leurs images. Certains inscrivent leur tatouage en pattes de mouche ce qui rend leurs images bien plus faciles à « voler ». Il suffit de rogner le visuel pour effacer la trace de son créateur. D’autres placent une marque quasi-transparente et ne permettent pas à leur nom de se faire connaître – à moins de s’y prendre avec une loupe. A vouloir être trop généreux, vous risquez de vous faire spolier.
La langue française est aussi belle que longue. Attention à ce que votre Watermark ne fasse pas dix lignes. « Jonathan Legoélan photographe animalier et voyageur du monde » est certes une jolie phrase pour une page « à propos » mais l’inscrire sur une photo risque probablement de faire tache. Faites concis et vos images n’en seront que plus belles. Utiliser le nom de votre site peut également s’avérer judicieux dans la mesure où celui-ci ne fait pas la taille d’un Tweet.
Pour certains, utiliser un Watermark pour présenter leur logo sera bénéfique. Néanmoins, même si un logo gratuit apparait, il demeure important d’y ajouter le nom de votre entreprise, ne serait-ce que par souci d’image de marque.
La plupart des images diffèrent par leurs couleurs et leur luminosité. Vous devez donc prévoir plusieurs Watermarks afin de pouvoir les ajuster à leurs visuels respectifs. Préparez au moins deux tatouages de couleurs différentes (l’un pour les images claires et l’autre pour les sombres). Pensez également à en préparer pour divers agencements (l’un réduit pour le coin de l’image et l’autre plus détaillé pour la largeur de l’image). Enfin, assurez-vous d’avoir une version personnalisable sous la main, ne serait-ce qu’au cas où.